Lorsque Inez est devenue agente de bord, elle ne savait pas qu’elle était à la recherche d’un sentiment d’appartenance. Enlevée à sa mère dans le cadre de la rafle des années 1960, Inez a perdu tout lien avec ses origines pendant de nombreuses années. Ce n’est que lorsqu’elle a eu la chance d’ouvrir un restaurant autochtone qu’elle a pu renouer avec ses racines Nuxalk et qu’elle est devenue une figure de proue de la communauté autochtone de Vancouver. La détermination d’Inez a inspiré Cameron, un de ses amis de longue date.
Au sujet de la vidéo : La Nuxalk Nation et la rafle des années 1960
La Nuxalk Nation est située à Bella Coola, en Colombie-Britannique. Il y a sept réserves Nuxalk (site en anglais), qui couvrent une superficie de 2 025 hectares, soit seulement 0,1 % du territoire ancestral Nuxalk. Ce territoire n’a jamais été cédé ou gagné, et la propriété légale des terres n’a jamais été établie.
Les Nuxalk revendiquent la souveraineté de ces terres et ont deux paliers de gouvernement : chefferie héréditaire traditionnelle ainsi qu’un chef et un conseil élus (système imposé par le gouvernement canadien). Le potlatch était la façon traditionnelle pour les Nuxalk d’établir les lois et de reconnaître les événements importants. Bien qu’il ait été banni de 1885 à 1951, ce système a continué d’être mis en pratique et constitue toujours une importante partie des traditions actuelles.
Des années 1960 à 1980, les gouvernements provinciaux ont enlevé des enfants autochtones de leur famille dans le cadre d’une initiative maladroite de protection de l’enfance. Aucun consentement parental n’était nécessaire, et les conseils de bande n’ont pas été avisés. Ces enfants ont été placés dans des familles non autochtones, où peu d’attention était accordée à leurs origines et leur culture. L’initiative a causé de grandes pertes culturelles et des traumatismes familiaux. Cette pratique a été surnommée la rafle des années 1960.
En 1985, le rapport Kinelman (site en anglais) comptait 109 recommandations visant des changements de politique et sa conclusion stipulait qu’un génocide culturel avait eu lieu d’une façon systémique et banalisée.
Un recours collectif a été intenté par les survivants de la rafle des années 1960 en 2009, contre le gouvernement canadien (dont Inez faisait partie). Le 14 février 2017, la Cour supérieure de justice de l’Ontario a pris une décision en faveur des victimes. Pour réparer la terrible erreur commise dans les années 1960, un accord de principe a été signé entre les demandeurs et le gouvernement du Canada en octobre 2017, qui comprenait un fonds de guérison.
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